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Shanghai et moi, et moi, et moi

21 avril 2007

Tongli

Départ de bonne heure ce matin. Direction Tongli avec une copine. Quand elle m'a dit qu'elle passait me prendre a 8h15 j'ai cru qu'elle rigolait, mais non. Moi qui suis rarement prête avant midi !!Mais quand il faut y aller faut y aller….On time !!!

Tongli est une " petite Venise " comme il en existe beaucoup autour de Shanghai, située dans la province du Jiangsu, a environ ¾ d’heure de Shanghai.

Nous avons loue une voiture avec chauffeur. Il parle anglais et il est très sympa. Après avoir traverse la banlieue de Shanghai nous pénétrons dans la province de Jiangsu. La différence avec Shanghai est très nette. Tout est déjà plus pauvre ici.

Nous roulons depuis ½ heure environ, quand, soudain, sur notre droite, nous voyons............la mer !

 

 

Non ce n'est pas la mer ! C'est le Lac Taihu, troisième lac d'eau douce en Chine par sa superficie (2400 km2). Magnifique. Quel changement de décor si près de Shanghai ! Nous nous arrêterons au retour pour prendre quelques photos.

  Nous arrivons à Tongli. Tout est calme, il est encore tôt, et nous avons de la chance car nous allons pouvoir profiter de cette jolie ville sans rencontrer les touristes bruyants que l'on peut croiser ailleurs. Le temps est magnifique.

 

 

   Nous sommes sur la place principale du village. Réunion des anciens. On se croirait dans le sud de la France. Il ne manque que le terrain de pétanque !

 

 

Nous débutons notre visite par la rue principale. Ici, comme partout, on trouve des tissus, des bijoux, des peintures chinoises …les mêmes qu'à Shanghai. Nous décidons de nous diriger vers les petites ruelles nettement plus pittoresques.

Nous déambulons dans les petites rues et admirons le paysage. Belles maisons anciennes, restaurants en terrasse au bord de l'eau...tout ici parait tellement serein a cote de la folie de Shanghai. Une sensation de quiétude nous envahit. C’est vraiment une belle journée !

 

 

 

Quand, tout a coup, une image lugubre s'impose a nous :

 

 

  Une femme sur une barque, a laquelle sont accroches huit volatiles peu engageants d'aspect. On dirait un dessin anime avec la barque et les vautours. En réalité cette femme utilise ces oiseaux pour pêcher des petits poissons que vous retrouverez ensuite, dans votre assiette, a l'heure du déjeuner.

   Nous avons assiste a une démonstration. L’oiseau plonge et remonte en deux minutes avec un poisson dans le bec. Elle le prend alors sur sa perche, le ramène dans la barque et récupère le poisson que l'animal n'a pas pu avaler, son gosier étant entrave par un lien. Comment réussit-elle à "dresser " ces volatiles ?

 

 

Nous nous installons « en terrasse » pour boire un café (au lait.bof bof) et un thé (dans lequel il y a plus a manger qu'à’a boire).Qu’importe, nous sommes tout simplement bien ici

 

 

   De très belles maisons sont cachées derrière les murs et on peut en visiter quelques unes.


Dans l'une d'elle est présentée une exposition sur le sexe en Chine. Impressionnant les instruments de torture crées pour punir les épouses infidèles. J'en ai froid dans le dos !!!!!!!!! Le raffinement a la chinoise...

 

 

    Au fil de notre journées nous avons croise des joueurs de majhong, des barbiers en mal de clients


une couturière avec une machine a coudre comme vous n'en n'avez jamais vue (même pas chez votre arrière grand-mère !) et que malheureusement je n'aurais pu prendre en photo que moyennant rétribution (On a toujours le sens du commerce ici !!!), beaucoup de femmes qui tricotent, cela semble être l’artisanat local, une maison de thé superbe...

 

Nous sommes même tombées sur une guest house très joliment décorée, pour un week-end en amoureux a Tongli.

(http://www.enzetang.com/parlor.html)

   Encore plein de belles images dans la tête et le souvenir de gens adorables, avec des visages magnifiques de femmes âgées notamment. Une merveilleuse journée. Merci L.

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21 avril 2007

Taxis

   Plus de 40000 taxis sillonnent les rues de Shanghai. Vous n'y rechaperez pas. Le métro n'est pas encore assez développé pour couvrir toute la ville et les bus....sont bondés. Vous pensez que c'est énorme.........mais essayez de trouver un taxi quand il pleut ou aux heures de pointe......mission impossible.

   Plusieurs sociétés se partagent le marché shanghaien. On les reconnaît a la couleur des véhicules : bleus, jaunes, blancs, rouges, verts...Quoiqu'il en soit le modèle de la voiture sera toujours............une Santana, en plus ou moins bon état.

 

   Les chauffeurs de taxi sont notes, selon quel critère, parfois on se le demande, et ceci se reconnaît aux nombres d'étoiles qu'ils arborent sur une plaque à l'intérieur du véhicule. Malheureusement cette plaque n'est pas visible de l'extérieur. Vous ne savez donc jamais a l'avance si vous allez monter avec un expert de la route ou un parfait débutant !!!

 

   Ils ne parlent pas un mot d'anglais, si pardon parfois un : bye! A vous de vous débrouiller pour leur faire comprendre votre destination.

   Dur quand on arrive soi-même en Chine et que cette belle langue nous est parfaitement inconnue. Vous vous êtes donc donné beaucoup de mal afin de retenir le nom de votre rue, et, fier de vous, vous l'annoncez au chauffeur. Il se peut qu'il vous comprenne, à moins que vous ne désiriez vous rendre dans la rue ou se trouvent tous les bars de Shanghai, La Tongren Lu, qui est parfaitement imprononçable.

En effet le "r" va se prononcer comme un "l" pour les Shanghaiens et comme un "j" pour les autres. Une chance sur deux...et je me fais avoir a chaque fois ! Enfin, ça y est, il a compris. Sauve !...? Pas tout a fait. Il va vous répliquer : Tongren Lu shenme lu? (Quelle rue ?) Simple, il désire que vous lui indiquiez quelle est la rue la plus proche qui croise la votre, parce qu'à’à Shanghai les rues sont tellement longues qu'on ne peut pas se repérer avec un simple numéro.

   Bon c'est parti...s’il n'a pas compris il vous dira de descendre et s'il vous semble trop hésitant...descendez. Il m'est arrive plus d'une fois d'expliquer moi-même mon chemin et de faire découvrir de nouvelles routes a mon chauffeur (j’habite dans un quartier en grande rénovation, comme beaucoup a Shanghai).

   Installé confortablement (ça arrive !?) a l'arrière du véhicule vous allez avoir le loisir d'admirer les magnifiques housses blanches qui enveloppent les sièges, recouvrant par la-meme les fixations des ceintures de sécurité (on ne s'attache pas a l’arrière), l'étrange plaque en plexis qui vous sépare du conducteur (attention dangereux en cas de freinage brutal), le repose- gobelet dans lequel vous voyez un bocal empli d'un liquide de couleur...peu appétissante.

 

 

De temps a autres vous entendrez des bruits étranges venus de la gorge de votre chauffeur. Bienvenue en Chine !!!! Il se peut aussi que vous entendiez des petits " cris ". Votre chauffeur aura sans doute un criquet fétiche qu'il calmera en tapotant sa poche.

   Une qualité à reconnaître à nos chauffeurs c'est qu'ils ne vous font pas faire le tour de la ville pour arriver destination. Par contre méfiez vous de certains taxis qui attendent les touristes, par exemple a la descente du Maglev (quand vous arrivez de l’aéroport). Ils ne mettent pas leur compteur en route et vous demandent à l'arrivée 5 fois le prix de la course normale !

Un maître mot ici : rester Zen !Vous attendez tranquillement.Vous êtes seul a 100 km a la ronde (bon, un peu dur a Shanghai !), un taxi arrive, chic, youpi, et la vous avez le choix :

Il n’est pas libre

Il est libre mais ne s’arrête pas ( ?)

Il est libre et il s’arrête, vous ouvrez la portière, prêt a monter…mais…soudain…sorti de nulle part…un gentil chinois vous passe sous le nez en courant et s’installe dans la voiture comme si de rien n’était ! C’est normal ! Welcome in China ! Vous avez alors le choix entre laisser faire et ne pas laisser faire. La première fois on est tellement stupéfait que l’on reste sur le trottoir en se demandant ce qui c’est passe alors que le taxi est déjà parti depuis cinq bonnes minutes. La deuxième fois….ça dépend des caractères. La troisième on déloge le gentil Monsieur ou la charmante Demoiselle. Dans ces cas-la je me mets à parler en français et ils comprennent très vite que je ne leur dis pas des mots d’amour ! Enervant aussi quand vous attendez tranquillement et que quelqu’un se met juste avant vous pour avoir le taxi en premier. Dans ce cas on peut remonter la rue sur des kilomètres : je passe devant…tu passes devant…Très drôle comme jeu ! Enfin on finit par s’y habituer (bof) et on fait comme eux ! Même les occidentaux font ça entre eux maintenant !

Bref, bonne chance a vous !!!!!!!!!!!Et ne vous étonnez pas si votre chauffeur s'endort au volant, cela m'est arrive, heureusement alors qu'il était arrête a un feu rouge, et il était 5 heure du mat....donc excuses....., surveillez juste de temps a autres, surtout la nuit !!!!!!!!!!!!!

21 avril 2007

Fête Nationale - Fête de la Mi-Automne

 

Dans la Chine ancienne la Fête Nationale permettait de fêter les événements les plus importants c'est a dire la montée de l'Empereur sur le trône et son anniversaire. Aujourd'hui c'est l'anniversaire de la fondation du pays qui est la Fête Nationale. Le premier octobre 1949, le président Mao Zedong a déclare la création de la nouvelle Chine du haut de la place Tian An Men. Cela donne l'occasion aux Chinois d'avoir une semaine de conge.

Cette année la Fête Nationale croise la fête de la Mi-Automne.

   Le 15e jour de la 8e lune est une fête traditionnelle chinoise dite la fête de la Mi-automne ou fête de la lune 中秋节 )(zhongqiujie. La lune, cette nuit-la, est particulièrement brillante, plus ronde et plus belle que le reste de l’année. Les Chinois considèrent la pleine lune comme symbole de la réunion familiale, et c’est pour cette raison, le 15e jour de la 8e lune est aussi appelée « Fête de la réunion>.Pour cette fête de la Mi-automne on raconte diverses légendes au sujet de la lune, parmi lesquelles, l’histoire de Chang’e est la plus connue :

    Il y a très longtemps, la Terre était entourée de dix soleils, chacun illuminant à son tour la Terre. Mais un jour, les dix soleils sont apparus en même temps, bouillant les mers, desséchant les terres et la végétation. Les gens périssaient.

    Ce chaos fut sauvé par un courageux et habile archer nommé Hou Yin. A l'aide de son arc, il décrocha les neuf soleils, n'en laissant qu'un dans le ciel. Après cet exploit, Hou Yi devint roi.

    Il commença à boire et à se comporter comme un tyran. Un jour, Hou Yi vola l'élixir de longue vie de la Reine Mère céleste, espérant ainsi devenir immortel et régner éternellement. Mais sa belle épouse Chang'e but elle-même l'élixir afin de sauver le peuple des lois tyranniques de son mari.

Jeu précédent

    Une fois la fiole vidée, Chang'e sentit son corps flotté et s'envola jusqu'à la lune. Hou Yin aimait tant sa femme qu'il ne décocha pas la lune.

    La légende disait que la nuit de la Fête de la Mi-automne, si on observait attentivement la lune, on pouvait apercevoir Chang'e dans son palais.

 

    A la nuit de la Fête de la Mi-automne, chaque famille dressait une table couverte de fruits, de cacahuètes assaisonnées de poudre de cannelle, de taro... Au milieu de la table, il y avait encore une pyramide de Yuebing (gâteau de lune) ou un grand divisé en plusieurs parts, une pour chaque membre de la famille. Dans l'encensoir, on plantait un brin de soja représentant le laurier dans la lune. Quand tout était prêt, chaque membre de la famille s'inclinait face à la lune, afin de rendre hommage à Chang'e restée au palais lunaire. On disait aussi que comme Chang'e était une femme et qu'elle appartenait comme la lune au Yin (féminin), la cérémonie ne devait être célébrée que par les femmes. Après la cérémonie, tout le monde s'asseyait autour de la table et se partageait les offrandes en bavardant. Puis les vieillards se mettaient à raconter des histoires sur la lune que les enfants, émerveillés, écoutaient attentivement.

Les Yuebing 月饼 (gâteaux de lune)

   Bien qu'apparut sous la dynastie de Tang, le yuebing ne devint vraiment populaire que sous les Song grâce à la légende suivante :

    Durant la dynastie Yuan, la Chine était gouvernée par le peuple mongol. Les dirigeants de la précédente dynastie Sung étaient mécontents de se soumettre aux lois étrangères, et essayèrent de coordonner une rébellion.

    Les chefs des rebelles, sachant que la Fête de la Lune approchait, ordonnèrent de fabriquer des gâteaux spéciaux. Dans chacun d'eux était caché un message avec un plan d'attaque. A la nuit de la Fête de la Lune, les rebelles réussirent leur attaque surprise et à renverser le gouvernement en place.

   Ainsi naquit la dynastie Ming.

 

   Aujourd'hui, on mange des yuebing lors de la Fête de la Lune pour commémorer cette légende. De nos jours, les yuebing varient d'une région à une autre. Le yuebing de Xuzhou se caractérise par son enveloppe croustillante à feuilles multiples, il est fourré en général de cinq pépins, de purées des haricots rouges, de poivre chinois, le tout mélangé avec du sel et du sucre et de viande de porc; le yuebing de Beijing est préparé avec de l'huile et est farci de fruits secs, de purée de haricots rouges... ; celui de Guangdong a une forme élégante, une enveloppe mince, une couleur agréable et est farci soit de noix de coco, de purée de graines de lotus, de cinq pépins, de jaune d'œuf, de poulet, de jambon, ou encore de fleur de laurier

21 avril 2007

Quand tout a commence

31 décembre 2003

    Ce soir nous allons réveillonner chez des amis. Nous devons nous occuper du dessert. GL (pseudo pour mon époux) se charge donc d’aller chercher le fabuleux gâteau, commande une semaine auparavant chez l’excellente pâtisserie « Lemercier ».

 

    ½ heure après son départ, le téléphone sonne. C’est lui. Aurait-il oublie l’adresse de la boulangerie ? Le gâteau n’est-il pas prêt ?...Rien de tout cela…On vient de lui proposer un job !!!

Moi : Génial !!!

Lui : Seul problème c’est un peu loin !!

Moi : Ah bon ???

Lui : C’est à Shanghai !

Moi : (dans ma tête) C’est ou Shanghai ? (J’exagère en Chine bien sur mais ou exactement ???J’ai toujours été nulle en géographie)

Moi : (pas dans ma tête) pourquoi pas…on va se renseigner.

     Inutile de vous dire que je n’ai pas ferme l’œil de la nuit, (et ce n’est pas parce que j’ai danse toute la nuit cette fois-ci).

    Je me lève à l’aube, contrairement a mes habitudes, je me jette sur mon ordi,

Google est mon ami ce matin, et j’apprends plein de trucs supers sur Shanghai, et surtout que les gens qui y ont vécu n’ont aucune envie de rentrer en France.

    Top la, c’est décide, la famille, presque au complet, papa, maman et leurs 3 enfants, (malheureusement ma cocker Nina et mon chat Upsilon ne pourront pas être du voyage) partira a Shanghai.   

 

    GL est parti en éclaireur au mois de Mars. Merci Internet grâce auquel on a pu être en contact tous les jours. Nous l’avons rejoint mi-juillet, sous la chaleur torride de Shanghai !!!

Bye Bye France - Hello Shanghai

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Shanghai et moi, et moi, et moi
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